Nous avions un peu préparé l’affaire… Une courte vidéo enregistrée dans les derniers jours de 2020 et calibrée pour être diffusée sur Facebook et Twitter
Et cela a bien marché ! 5000 vue sur twitter dès le 1er janvier grâce à des retweet de personnalités qui partagent nos analyse et propositions.
Tous les députés membres de la commission spéciale chargée de l’examen du projet de loi confortant les principes républicains en ont été destinataires.
Comment classer la population, comment la décrire ?
Avant, il y avait les fameuses CSP, les catégories socio professionnelles établies par l’Insee en 1954. Depuis 1982 on utilise la nomenclature des professions et catégories socioprofessionnelles dite PCS, mais dans l’ensemble, il s’agit toujours de classer la population selon une synthèse de la profession, de la position hiérarchique et du statut.
L’éducation nationale cherche elle aussi à classer les élèves. Pendant longtemps, elle a utilisé les PCS pour définir 4 groupes d’élèves : très favorisés, favorisés, moyens et défavorisés. Mais cette classification n’était pas assez précise, et c’est ainsi qu’un nouvel indice a vu le jour en 2016 : L‘indice de position sociale des élèves (IPS).
C’est un nouvel outil de mesure quantitatif de la situation sociale des élèves face aux apprentissages. Plus l’indice est élevé, plus l’élève évolue dans un contexte familial favorable aux apprentissages. Il est utilisé pour situer les élèves entre eux mais aussi pour décrire les populations scolaires dans les établissements.
En ne se limitant plus aux seuls revenus des parents, mais en prenant en compte leur “capital culturel” cet indice est en effet plus fin pour décrire les “chances” d’un élève de réussir sa scolarité.
On pouvait se douter qu’un élève dont la mère est professeur des écoles et le père ingénieur (IPS de 179) pourrait plus facilement “réussir” ses études que celui éduqué par sa seule mère au chômage (IPS de 38)…
Désormais donc, les collèges sont classés et bénéficient de moyens en fonction de leur IPS.
A la suite de la présentation du projet de loi confortant les principes républicains, nous avons proposé à plusieurs titres de presse une tribune (à lire ici de manière confortable)
Le Journal du dimanche a été le premier à réagir en considérant que notre propos était d’actualité.
Nous sommes particulièrement heureux – et un peu fiers il faut l’admettre ! – de voir nos réflexions et propositions ainsi mises en évidence.
Le président de la République ne nous a pas encore répondu, mais à force d’écrire à tous les parlementaires, on commence à être identifiés… et écoutés !
Nous avons adressé à tous les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’assemblée nationale un courrier présentant nos analyses et propositions pour plus de mixité sociale et d’origine dans les collèges.
Voilà un plus d’un an que notre association frappe à toutes les portes pour que soit enfin prise en compte la question de la mixité sociale et d’origine dans les collèges des métropoles.
Nous avons écrit à tous les députés de la commission des affaires culturelles et de l’éducation, aux sénateurs, à l’inspecteur d’académie, aux principaux des collèges…
Notre association a vu le jour pour s’opposer à la construction d’un collège Ghetto au milieu de deux zones urbaines sensibles de la métropole.
Depuis, nous nous activons pour tenter de faire changer la loi (rien que ça !) et rendre obligatoire la prise en compte de la mixité sociale et d’origine dans les collèges de l’ensemble des métropoles de France.
Mais nous n’oublions pas pour autant le Grand Lyon !