Chers Alexandre, Belkhir, Cécile, Boris, Céline, Jean-Claude, Fatiha, Christophe, Marie-Charlotte, Philippe, Francesca, Idir, Yan …
Vous avez bien voulu nous consacrer un peu de votre temps et nous avons pu vous présenter l’objectif de notre association ; nous tenons à nouveau à vous en remercier.
Vous partagez avec nous le constat de la réelle ségrégation sociale et d’origine qui existe dans les collèges. Il faut admettre que la publication des Indices de Position Sociale (IPS) a objectivé une situation qui s’impose désormais à tous.
Peut-être est-ce la raison pour laquelle le ministre Pap Ndiaye s’est engagé à prendre des mesures en faveur d’une plus grande mixité sociale dans les établissements scolaires. Mais, comme nous vous l’avons indiqué, les mesures prises par un ministre de l’éducation ne durent que tant qu’elles ne sont pas supprimées par un autre ministre de l’éducation…
C’est pourquoi nous pensons qu’il est indispensable de graver dans le marbre de la loi une obligation de plus de mixité sociale dans les collèges. Et comme il s’agit de loi, nous nous adressons donc à vous, parlementaires, puisque vous avez comme première mission de voter la loi.
Nous savons que la situation politique actuelle est complexe et qu’il est difficile de rassembler une majorité.
Pourtant, la récente adoption d’une proposition de loi transpartisane visant à lutter contre les arnaques et les dérives des influenceurs montre que la représentation nationale est capable de se mobiliser pour un sujet d’intérêt général et de réunir une majorité pour voter un texte.
Permettre aux collégiens de ne plus passer quatre ans dans un entre soi mortifère et de faire l’expérience de l’altérité pour apprendre à vivre plus tard ensemble en société nous semble pour le moins un projet d’intérêt général.
Aussi nous ne comprendrions pas qu’il soit impossible pour des parlementaires de bonne volonté, quelles que soient leur appartenance partisane, de travailler ensemble pour identifier les avancées possibles afin de lutter contre la ségrégation sociale dans les collèges.
Bien sûr, vous ne partagez pas tous les mêmes analyses ni les mêmes objectifs. A l’évidence vous défendez des projets qui parfois s’opposent terme à terme. Mais pourrez vous dire à vos électeurs que rien n’a été fait en matière de mixité durant cette législature parce que vous n’étiez pas majoritaires seuls ?
Les membres de No Ghetto sont avant tout des citoyens qui pensons que nos représentants ont d’abord vocation à répondre à des problèmes réels en votant des lois utiles.
Nous pensons qu’un consensus est possible pour faire avancer, même de manière limitée, la cause de la mixité sociale et d’origine dans les collèges.
Nous comptons donc sur vous !