On l’a déjà dit, la définition des périmètres d’affectation des élèves dans leurs collèges est de la responsabilité des conseils départementaux et, dans l’agglomération lyonnaise, du conseil de la métropole.
Comme le président de la métropole de Lyon a considéré que cette question était de moindre importance, il en a confié la charge à la commission permanente, sorte d’excroissance du conseil qui a par ailleurs “l’avantage” de délibérer à huis clos, en secret…
La commission permanente de la métropole de Lyon s’est donc réunie ce lundi 22 février pour décider d’une modification de la carte scolaire en raison de l’ouverture à la rentrée 2021 du nouveau collège Gisèle Halimi, situé rue Pré-Gaudry à Lyon 7°…
La lecture du rapport donne des indications précieuses quant à l’attention que le métropole porte à cette question…
“La Métropole exerce cette compétence en veillant, du mieux possible, au respect des principes suivants : concertation, continuité entre l’école et le collège, mixité sociale et cohérence géographique des secteurs de recrutement.”
Les critères qui président à la modification de la carte scolaire sont donc, par ordre d’importance :
1 – la concertation… mais on ne sait pas qui est concerté.
2 – la continuité entre école et collège… mais on ne sait pas bien ce que cette “continuité” signifie.
3 – la mixité sociale… sans qu’on sache vraiment quels critères sont pris en compte (CSP ? IPS ? autres ?)
4 – La cohérence géographique des secteurs de recrutement… sans qu’on nous précise pourquoi il faudrait que ces secteurs soient “cohérents” (“d’un seul tenant” serait sans doute une meilleure expression).
Bref, alors que nous militons depuis plus d’un an pour plus de mixité sociale et d’origine dans les collèges, alors que nous expliquons que la sectorisation est un outil stratégique en la matière, nous découvrons un rapport qui aligne des concepts creux et des expressions vides de sens…
Madame Moreira nous a affirmé dans un courrier qu’elle “partageait fondamentalement les mêmes objectifs” que ceux de notre association.
La lecture de cette décision adoptée en catimini par la commission permanente du Grand Lyon ne nous en donne pas encore la preuve !