Le Conseil de développement est une instance consultative, instituée par la Métropole de Lyon qui se veut un “lieu de dialogue et de réflexion pour construire collectivement des propositions sur les politiques publiques”. Il s’agit donc d’un “espace de travail indépendant, accueillant et ouvert” comme le précise son site.
Le Conseil de développement est piloté par un Comité d’organisation chargé de préparer les assemblées en choisissant les thèmes abordés, les méthodes de participation et en mobilisant les acteurs et habitants de la métropole.
Ce Comité d’organisation est composé de deux collèges : un collège “territorial” qui rassemble 45 habitants de la métropole qui se seront portés volontaires puis tirés au sort, et un collège “acteur” rassemblant 45 représentants de la société civile organisée (associations, collectifs, syndicats …) qui se sont portés volontaires.
No Ghetto est une association qui milite depuis 3 ans pour plus de mixité sociale et d’origine dans les collèges, domaine de compétence de la métropole de Lyon.
Notre association s’est donc naturellement portée volontaire pour faire partie du comité d’organisation et participer ainsi aux débats, et ce d’autant plus que “le champs de la mixité sociale, la mobilité, l’habitat […]sont souvent revenus”.
Le conseil de développement a d’ailleurs bien enregistré notre candidature. (voir ici)
On ignore les modalités selon lesquelles ces 45 membres du collège “acteur” ont été sélectionnés, mais nous avons eu connaissance de la liste des heureux lauréats qui sera validée par le conseil métropolitain du 14 mars 2022. (voir là)
Dans la catégorie “acteurs sociaux – jeunesse – éducatif”, sous catégorie “mixité sociale” est nommée… l’association “Education et devenir”!
Nous avouons ne pas connaître cette association basée à Sahurs (!) et dont le conseil d’administration est composé quasi exclusivement d’enseignants.
Nous ne doutons pas de la sincérité de cette ”association complémentaire de l’École publique qui réfléchit et propose des actions pour transformer l’école, la rendre plus juste, plus humaine et plus efficace”.
Mais nous nous interrogeons sur les raisons qui ont conduit la métropole de Lyon à choisir un “acteur” basé en Seine-Maritime dont aucune des publications depuis 1985 ne porte sur la mixité.
De là à penser que cette thématique serait volontairement écartée du champ des réflexions du conseil de développement, il n’y a malheureusement qu’un pas…