Alors que la publication des IPS dans les écoles, collèges et lycées démontre jour après jour la terrible ségrégation sociale et d’origine à l’œuvre dans l’enseignement français, l’opinion publique et une partie de la classe politique se passionnent pour un nouveau sujet : l’uniforme à l’école.
Pas moins d’une une dizaine de propositions de loi visant à rendre obligatoire le port de l’uniforme à l’école ont été enregistrées au parlement ces derniers mois et Madame Brigitte Macron s’est dit favorable à une telle mesure.
Mais imposer le port de tenues uniformisées aux élèves, même si celles-ci ne sont pas “tristounes« , est elle une réponse sérieuse à la question de la ségrégation ?
N’est ce pas au contraire une façon commode de tenter d’évacuer le véritable débat ? N’est-ce pas une manière de tout changer pour que rien ne change ?
Même sous un uniforme, les élèves du collège Alain (ips 66) ne sont pas prêts de rencontrer les élèves du lycée international (ips 146) si les périmètres scolaires ne changent pas ; alors que là est la véritable question, le véritable enjeu.
On ne répondra pas au besoin de plus de mixité sociale et d’origine par plus d’uniforme et la lutte contre la ségrégation sociale mérite un peu plus de sérieux.
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* Madame Brigitte Macron aurait déclaré : “J’ai porté l’uniforme comme élève : 15 ans de jupette bleu marine, pull bleu marine. Et je l’ai bien vécu. Donc je suis pour le port de l’uniforme à l’école, mais avec une tenue simple et pas tristoune »