En clôture d’un séminaire de travail réunissant ses délégués de la France entière, le syndicat des Enseignants de l’UNSA a tenu à organiser une table ronde sur le thème « Mixité sociale à l’École, un défi pour la démocratie« .
Deux témoins étaient invités à s’exprimer sur cette problématique : Julien Grenet, directeur de recherche au CNRS et… No Ghetto !
L’Unsa Éducation qui suit depuis un certain temps nos initiatives et publications et a en effet estimé qu’il était pertinent de nous permettre de témoigner de notre histoire et de présenter nos propositions.
C’est Houda Maafer qui a bien voulu nous représenter à cette occasion et répondre aux questions de Remy Sirvent à l’initiative de cette table ronde.
L’occasion pour elle de redécouvrir les conclusions de l’évaluation menée par Julien Grenet pour l’institut des politiques publiques sur les expérimentations de mixité sociale dans les collèges à Paris.
Une évaluation qui démontre de manière définitive qu’en l’espace de 3 ans le niveau de ségrégation des différents établissements concerné a significativement diminué, sans fuite vers le privé ni baisse de niveau.
Il ressort de cette présentation et des échanges avec les différents intervenants que le travail sur la carte scolaire était le moyen le plus efficace pour rétablir une certaine mixité, bien loin devant les politiques de valorisation de l’offre éducative des collèges.
Coté No Ghetto, Houda Maafer a pu présenter l’origine de notre association mobilisée contre la construction d’un nouveau collège sur un site – entre deux zones urbaines sensibles – qui le condamne à devenir un établissement Ghetto.
Mais elle a pu aussi présenter notre proposition de rendre obligatoire la prise en compte de la dimension mixité sociale et d’origine dans la définition des périmètres scolaires. Nous avons déjà transmis à quelques parlementaires la rédaction que nous souhaiterions pour l’article Article L213-1 du code de l’éducation !
Lors de la discussion avec la salle, chacun a reconnu qu’une très forte volonté politique avait été nécessaire pour mener à bien les quelques expérimentations réalisées à Paris et Toulouse.
Les résistances tant des élus locaux que des parents d’élèves sont trop nombreuses pour espérer une généralisation dans les métropoles qui sont pourtant de plus en plus ségréguées.
Nous continuerons donc à nous mobiliser pour faire en sorte que les annonces du nouveau ministre de l’éducation nationale en faveur de plus de mixité soient traduites en acte.