“Nous avons nous-mêmes construit notre propre séparatisme. C’est celui de nos quartiers, c’est la ghettoïsation que notre République […] a laissé faire. Nous avons concentré les populations souvent en fonction de leurs origines, de leurs milieux sociaux. Malgré les efforts, nous n’avons pas pu recréer suffisamment de mixité”.
Qui parle ? Emmanuel Macron, le 8 octobre dernier lors d’un discours aux Mureaux à l’occasion duquel le président de la République a annoncé un projet de loi visant à “renforcer la laïcité et à conforter les principes républicains”
Un projet de loi qui comportera notamment des dispositions concernant l’éducation…
Et justement, que dit la loi aujourd’hui s’agissant de la mixité sociale et d’origine des élèves ? Pas grand chose en fait.
Avant 2013, l’expression n’existe même pas, et il faut attendre la loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’école de la République pour que cette notion apparaisse dans le code de l’éducation.
Son Article L213-1 précise désormais que les conseils départementaux “peuvent, lorsque cela favorise la mixité sociale”, modifier les secteurs de recrutement des collèges.
Une “possibilité” faite aux élus locaux… qui ont bien vite oublié de s’en saisir réellement. Et pour cause : la mixité sociale et d’origine, tout le monde en parle, mais personne n’en veut vraiment !
Les parents des élèves du centre ville ne redoutent rien de plus que de voir leur progéniture fréquenter la supposée “racaille des banlieues”, et les parents des quartiers ne comprennent pas pourquoi leurs enfants devraient se déplacer un peu plus pour être dans des établissements où ils se sentiront déclassés.
Tout le monde est convaincu d’avoir à perdre dans un changement de sectorisation.
Comment dès lors être surpris qu’en laissant le soin aux conseils départementaux la possibilité de “favoriser la mixité sociale” des collégiens, rien n’ait vraiment bougé depuis ? A-t-on déjà vu des élus locaux volontairement se mettre en difficulté en adoptant des mesures particulièrement impopulaires pour leur électorat ?
Alors pourquoi ne pas changer la loi ?
Pourquoi, à la place de la “possibilité” offerte aux conseils départementaux, la loi ne les obligerait elle pas à faire un état des lieux de la mixité sociale et d’origine dans les collèges des métropoles et qu’il soient contraints d’aménager les cartes de sectorisation pour remédier aux situations de ghettoïsation qui seront identifiées ?
Un état des lieux de la mixité sociale et d’origine dans les collèges publics et privés rendu public afin de mieux appréhender l’évolution de ce qu’il faut bien nommer la ségrégation scolaire.
Il suffirait pour cela d’un ou deux amendements portés par des parlementaires courageux et volontaires pour que la mixité sociale et d’origine dans les collèges ne soit plus optionnelle
on essaie ?
Je propose que l’accès aux écoles privées soit réservé à ceux présentant un certificat d’assiduité du prêtre, imam, rabbin.
Pour les autres, un grand bandeau à affichage obligatoire sur la porte du logement « je ne pratique pas la mixité sociale ». Évidemment, tout responsable politique aurait l’obligation de le mentionner.
Comme ça on réglerait le problèmes des hypocrites qui défendent la mixité sociale et mettent leurs enfants dans le privé
si on ouvre le débat sur l’école privée libre ou confessionnelle, on est perdu !
l’idée du score de mixité n’est pas idiote
en tout cas à étudier
comment faites vous pour mesurer votre fameuse « mixité sociale et d’origine » ?
Vous réalisez des statistiques ethniques ?
Je pensais que c’était interdit
L’insee réalise des études »Trajectoires et Origines » en ne prenant en compte que le lieu de naissance des parents et grands parents. c’est une piste